apprendre à parler aux machines

L'intelligence artificielle connait ces dernières années un essor assez spectaculaire. Le dernier phénomène est la famille GPT, pour Generative Pre-Trained Transformer. Je vous la fais courte, c'est un algorithme qui est très performant pour générer un texte en inférant ce qui le précède, le prompt. Il y a l'illusion de répondre à une question ou une intention, mais c'est plutôt comme quand on commence une phrase sans savoir comment la finir et qu'on laisse l'interlocuteur le faire. Le dispositif fonctionne d'autant mieux qu'il a pu apprendre quels mots sont habituellement proches les uns des autres, mais aussi à quoi peuvent ressembler des phrases, des paragraphes, etc.

Bien que principalement marketé par OpenAI, GPT n'est rien de moins ou de plus que des technologies Google qui ont été arrosées par l'argent de Microsoft. Le coût d'entrainement de GPT-3 peut coûter jusqu'à 12 millions de dollars.

Ce guide est un ensemble de ressources permettant de comprendre les bases du prompt engineering. Sorte de mentalisme inversé où on essaie de faire dire à la machine ce que l'on veut en lui donnant à voir ou du nudge. C'est une lecture passionnante.

En lui donnant les bons exemples, il est ainsi possible de réaliser des additions. Si on se contente de parler simplement, la machine va faire une prédiction plus ou moins hasardeuse et se tromper.

Dans les premiers romans d'Asimov sur les robots, on suit les aventures de Susan Calvin, une robopsychologue, dont le métier commence exactement comme cela.