Quand est-ce qu’il y a « donnée » ?

L’ouvrage de Jérôme Denis, le travail invisible des données. Éléments pour une sociologie des infrastructures scripturales (2018), me semble être une lecture indispensable pour qui gravite autour de la donnée et de son ouverture. Le texte est relativement court mais synthétique et permettra de mieux comprendre et réfléchir les modes d’existence des données et éviter certains écueils épistémiques. L’angle est celui de la sociologie s’appuyant autant sur Goody que Latour.

Les données ne sont pas ainsi évidentes mais le produit et la production d’une infrastructure. À la suite de cette lecture, je répondrai donc à la question « qu’est-ce qu’une donnée ? » par la définition suivante : une donnée est une inscription cumulable et combinable. C’est ambigu et il y a toute une littérature à déplier et dont le livre propose un tour d’horizon riche et approfondie.

Le passage à « quand est est une donnée » est rapprochée d’un article d’Engeström sur « quand est un outil ? » mais personnellement je reviendrai encore vers Goodman et son « When is art? ».